Chaque année, des jeunes, souvent filles et fils d’agents, cherchent à s’engager dans le cursus de formation BAFA (Brevet d’Aptitude à la Fonction d’Animateur). Un parcours qui n’est pas aussi simple qu’on peut le supposer, d’autant plus dans une structure sociale comme la nôtre, emprunte de valeurs et d’exigences fortes.
Avant d’expliquer succinctement les étapes de ce parcours, il nous a semblé essentiel de rappeler aux futurs postulants les valeurs de la CCAS, traduites dans le Projet Educatif des Electriciens et Gaziers, véritable bible, livre de chevet du futur animateur CCAS en centre jeunes.
EXTRAITS DU PROJET ÉDUCATIF :
« …Nos valeurs, elles sont fondamentales et constituent notre référence, car, plus que jamais, elles sont indispensables et intimement associées à toute idée de progrès social. »
› Solidarité
C’est une valeur fondatrice car le mouvement ouvrier s’est constitué puis s’est développé à partir de ce réflexe premier de faire face ensemble
à la dureté de la vie au travail et à ses conséquences. La solidarité projette, par opposition à l’individualisme, une vision de la société où la
collectivité permet à chacun de trouver sa place. Pour les jeunes, il s’agit d’une exigence exprimée assez naturellement ou spontanément. Notre projet est d’en faire vivre les manifestations les plus concrètes dans les aspects les plus quotidiens de la vie d’un groupe tout autant que dans la prise de conscience de causes humanitaires à l’échelle du monde.
› Justice
La CCAS lutte contre toutes les formes d’injustice. Elle agit pour permettre un accès de tous aux loisirs et à la culture en proposant des séjours avec des contenus diversifiés et une organisation de la vie collective favorisant l’écoute et le respect de l’autre. La vie sociale est marquée d’inégalités importantes qui enferment certaines catégories dans des pratiques étroites et répétitives, quand inversement d’autres catégories cumulent toutes les facilités. Notre approche de la justice comporte la reconnaissance intégrale de la Convention internationale des droits des enfants : droit aux loisirs, mais surtout droit à l’expression, à la reconnaissance de leur individualité et au respect de leur personne.
› Dignité
La dignité est également à nos yeux une référence fondamentale dans la mesure où elle nous incite à tout moment à mettre en évidence le
droit de chacun à sa singularité, à sa différence. Le groupe ne doit pas écraser la personnalité individuelle, il doit au contraire s’en enrichir et ceci doit être vrai dans tous les séjours. En particulier notre recherche d’intégration des enfants handicapés nous permet de démontrer combien le respect de chacun, loin d’être une concession, s’avère être source de connaissances et d’enrichissement mutuel. Il en va de même lorsque nous accueillons des enfants d’organismes à vocation humanitaire, venant de milieux défavorisés, de France ou d’autres pays. Le respect de l’autre, la compréhension et l’acceptation de ses différences, permettent de faire reculer l’ignorance, creuset de l’intolérance, de la xénophobie et du racisme.
Cependant si ces valeurs demeurent essentielles dans le temps, elles peuvent être lues et interprétées différemment selon les époques et les
lieux où on les évoque. Il nous parait donc indispensable de les rapprocher du contexte dans lequel nous vivons et tel que nous l’apprécions, de façon à dire comment, selon la CCAS, ces valeurs de solidarité, de justice et de dignité peuvent prendre, ici et maintenant, force de transformation sociale…
C’est sur ces bases que nous souhaitons voir les jeunes « prétendants » à suivre le cursus de formation BAFA s’engager.
Car, elles sont l’originalité, l’essence de ce que la CCAS, les CMCAS véhiculent auprès des jeunes colons.
Bien sûr, il y a de la place dans tout cela pour la détente, la création, l’amusement, la joie, la bonne humeur, les franches rigolades, les intermèdes déjantés… Ne nous y trompons pas, les équipes d’encadrement des centres sont bien loin d’être doctrinaires, rigides, mais elles entendent à tout moment pouvoir mettre en avant avec les jeunes vacanciers ces grandes valeurs fort estimables explicitées ci-dessus. Alors, si vous êtes partant, n’hésitez pas, postulez !
Quelques explications techniques sur le processus de recrutement mis en œuvre vous sont délivrées ci-dessous.
Nous espérons vous voir nombreux très bientôt lors des prochaines journées d’entretien à la CMCAS de Poitiers.
BAFA, LE PROCESSUS
Tu souhaites t’engager dans le cursus de formation BAFA avec la CCAS :
› Dès à présent, tu peux en formuler la demande (lettre de motivation, CV) auprès du Président de la CMCAS de Poitiers.
› Tu vas être reçu(e), durant la période de vacances scolaires de la Toussaint, par un agent professionnel de la CCAS accompagné d’un élu du CA de la CMCAS.
› Le nombre de places pour suivre le cursus de formation BAFA attribué à la CMCAS est en fonction du nombre d’enfants de la CMCAS qui sont allés en colos l’année précédente.
› Si tu es retenu(e), nous te proposons par la suite de faire le stage théorique BAFA (souvent, le stage se déroule dans une institution
CCAS), durant une période de congés scolaires également.
› À l’issue, tu vas être affecté durant la période estivale dans une institution jeunes du réseau CCAS, pour y faire ton stage pratique (complémentaire à la phase théorique que tu auras suivi auparavant).
› Dernière étape, stage d’approfondissement, après tout ce cursus et après une validation définitive, tu vas être affecté en tant qu’animateur sur le réseau CCAS.
L’ensemble des frais du cursus est pris en charge par les structures sociales CCAS. Dans ce cadre, tu dois t’engager à encadrer sur le réseau CCAS pendant une période minimale de trois années, et, dans la mesure du possible, répondre aux sollicitations de la CMCAS pour l’encadrement et l’animation de quelques activités traditionnelles telles que l’Arbre de Noël…
« Tu sais, pour la plupart d’entre nous, au-delà de l’intéressement de la prise en charge du cursus de formation par la CCAS, nous avons
été tentés par l’aventure, car nous avions tant et tant de merveilleux souvenirs lorsque nous avons eu la chance de « profiter » dans les
institutions CCAS des colos jeunes. »
Alors, si le cœur t’en dit, si tu te sens l’âme d’un bon animateur CCAS, franchis le pas, engage-toi.
A bientôt, dans la grande équipe !
Prends le relais.
